Historique
DE LA CHARRETTE A L’ENTREPRISE
Qui l’eut cru ? Au départ, l’homme poussait une charrette à traction asine en tant qu’employé. Aujourd’hui, Sibiri Julien OUEDRAOGO est devenu un entrepreneur reconnu dont l’entreprise, la société Wendpanga, construit des infrastructures administratives, sanitaires, éducatives, sociales, industrielles, routières et hydrauliques à travers tout le Burkina Faso. Un self-made-man qui illustre bien qu’il est possible de réussir en partant de rien en ayant simplement la vision et la volonté de réussir.
L’histoire commence en 1978. Dans la fleur de l’âge, un jeune homme employé par une tierce personne pousse une charrette sous le rude soleil de la Haute Volta d’alors. Mais 16 ans plus tard, il devient directeur général de la société Wendpanga, spécialisée dans la construction de bâtiments, les travaux publics et l’hydraulique. Pour atteindre un tel niveau, il lui a fallu mener un parcours atypique.
Un parcours de gagneur
Dès 1983, le jeune Sibiri Julien OUEDRAOGO émigre au bord de la lagune Ebrié en Côte d’Ivoire pour y travailler un moment.
Le 21 février 1986, l’homme retourne au bercail. « Le BURKINA est ma patrie et elle m’est chère ». Monsieur OUEDRAOGO achète sa propre charrette et son propre « boanga » (âne) en vue d’être autonome dans le ramassage et la vente des agrégats.
Six (6) mois plus tard, l’homme nourrit de nobles ambitions et veut évoluer. Il achète une deuxième charrette et emploie deux personnes. Même boulot : ramasser et vendre des agrégats.
Trois (3) mois après, il poursuit sur la même lancée. Il paye deux petits tracteurs, monte un chariot et lance une fabrique de briques. La briqueterie alimente les chantiers des entrepreneurs. Ceux-ci prennent à crédit et ne payent pas à temps. Monsieur OUEDRAOGO les interpelle pour savoir pourquoi. Ils lui rétorquent que leurs factures n’ont pas encore été honorées.
Alors en 1994, l’homme décide, grâce aux conseils de certains de ses clients d’être directement lié à ces créanciers supérieurs. Ce sera le déclic vers entreprenariat.
Il créa alors une entreprise individuelle et obtient son premier agrément catégorie C1 de fournisseur de l’Etat et s’essaie dans les marchés publics dont le coût varie de un à dix millions.
Après l’obtention de la catégorie B1 et vu les résultats obtenus, il décide d’augmenter la catégorie qui passe alors de B1 à B4 (catégorie plafond dans la construction).
Devenue une société à responsabilité limitée (SARL) en 2005, Wendpanga accroît sa force de frappe en se lançant dans le domaine de la construction des routes. Là aussi, il obtiendra le plafond des catégories. Aujourd’hui, avec toute l’expérience acquise dans le domaine de la construction, l’âge de la maturité pointe à l’horizon.
Selon Monsieur OUEDRAOGO, qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école, c’est le courage et l’amour du travail bien fait qui ont fait la notoriété de son entreprise. En outre, il dit être toujours présent sur les chantiers de construction souvent à des heures avancées de la nuit pour suivre le moindre détail dans l’exécution des travaux. « Il n’y a pas de sot métier dans la vie, mais il faut persévérer dans ce que l’on fait et être véridique dans ses rapports avec les autres. », témoigne l’homme.
Très tôt, il a su voler de ses propres ailes. Parti de la vente d’agrégats (sable, gravier, moellon), il est parvenu au prix de l’acharnement au travail et de la persévérance, à se bâtir une notoriété dans le domaine des BTP.
Son entreprise, la société Wendpanga, sise dans un immeuble R+2 au quartier Tanghin de Ouagadougou (un autre défi car ce quartier était peu estimé à l’époque), a su se faire une place au soleil, selon le premier responsable. Le travail a toujours été bien fait et les clients le lui reconnaissent. Du haut de son un mètre soixante dix, le regard franc, Monsieur OUEDRAOGO a bâti son entreprise comme l’oiseau bâtit, petit à petit, son nid.
Pour avoir relevé de nombreux challenges, son mérite a été reconnu par les autorités nationales par des Distinctions Honorifiques et Certificats de Reconnaissance dont la Médaille d’Honneur des Collectivités Locales (Décembre 2005) et le titre de Chevalier de l’ordre national (Décembre 2007).
A ce jour, les prestations couvrent la construction de bâtiments et logements administratifs, écoles et collèges, dispensaires, maternités, dépôts pharmaceutiques, marchés, logements sociaux et économiques, magasins industriels, clôtures, routes, ponts, caniveaux, forages, barrages et aménagements hydro-agricoles, etc. au profit de l’Administration publique, des Collectivités locales et du Privé.